Je suis un marchand de bonheur !

16Entretien avec le petit prince du raï : Faudel.

Faudel Bellula, alias Faudel, est né le 6 juin 1978 à Mantes-la-Jolie (banlieue parisienne) de parents immigrés algériens. A 12 ans, il fonde le groupe « Les Etoiles du Raï ».

En 1995, deux émissions de télévision lui sont consacrées : l’une, Saga cités sur France 3 et l’autre, Les Enfants du Raï sur Arte. En 1996, il est sélectionné pour représenter l’Ile-de-France dans la catégorie Découvertes, au Festival du Printemps de Bourges. Après cela, il signe un contrat de 5 ans avec Mercury et quitte le lycée. En octobre 97, il sort son premier album Baïda dont la chanson Tellement N’brick (Tellement je t aime) le propulse au sommet des hit parade des radios communautaires en 98. En 2002, il revient avec un nouvel album : Samra. A tout juste 24 ans, il est devenu une figure emblématique du raï made in France par rapport aux grosses pointures du « raï de là-bas », celui qui vient d’Algérie.

Faudel, vous avez connu le succès très jeune, à 16 ans. Comment l avez-vous vécu et géré ?

J’ai commencé à jouer de la musique tout petit et j ai connu le succès très tôt. Mais j’ai gardé les pieds sur terre. J’ai eu la chance d être bien entouré et bien conseillé dès mes débuts. Les conseils de mon père, qui fait du travail une valeur sacro-sainte, m’ont beaucoup aidé. Ce n’est pas facile de gérer ce succès. C’est pour cela que je considère ma réussite double : musicale et managériale.

Comment vous définissez-vous sur le plan culturel et identitaire ?

Je suis à cheval entre deux cultures, entre deux langues et deux pays. Une position que je considère à juste titre comme une grande chance et une extraordinaire richesse. Je suis en quelque sorte un chanteur de raï made in France. Je suis issu de la quatrième génération d’immigrés algériens qui ont transporté dans leur tête cette musique pour les consoler des affres de l’exil. Durant la décennie noire qu’a connue l’Algérie, les gros calibres du raï ont rejoint la France pour donner un nouveau souffle à cette musique menacée dans son pays d’origine. Comme vous le voyez, je n ai rien perdu de mon algériannité en me revendiquant de la culture française. Je fais partie de ceux qui repris le flambeau

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