La revue suise rend hommage aux musiques d’Algérie

Alors que les deux plus grands festivals musicaux helvétiques de l’été, en l’occurrence le Montreux Jazz Festival et le Paléo Festival, ouvrent leurs portes respectives à la musique algérienne, Vibrations, revue musicale suisse, destinée à un lectorat franco-hélvétique, a consacré son numéro 55, paru au début du mois de juillet aux musiques algériennes.

La première page est illustrée par la photo du rebelle Matoub Lounès. Son visage émacié dégageant des airs fougueux à la James Dean s’impose sur un fond jaune comme pour symboliser la renaissance d’un pays. Ces traits juvéniles contrastent avec ce regard clairvoyant qui se perd à l’horizon. Tout autour, tournoient, comme autour d’un soleil, quelques illustres noms, transcris en lettres majuscules, qui ont façonné le paysage musical algérien : Youcef Boukela, Gnawa Diffusion, Kamel Hamadi… Au menu reportage, dossiers et portraits d’artistes. L’accent est mis sur les nouvelles tendances de la musique algérienne… Pour illustrer ce contenu, un CD, une compilation de 9 titres portant comme titre Sons d’Algérie est vendu avec la revue.

Consacrer tout un numéro spécialement à notre musique est une initiative fort louable. Ce qui est aussi une sorte de reconnaissance. Cela est d’autant plus vrai quand on sait que les responsables de la revue ont privilégié le regard interne en confiant la rédaction à des journalistes et écrivains algériens exerçant en France et en Algérie. La coordination a été assurée par Tewfik Hakem, journaliste indépendant résidant à Paris. Il est le rédacteur en chef invité de Vibrations. Parmi les signatures visibles dans ce numéro, on retrouve le journaliste Amari Chawki et les deux écrivains Ali Malek et Sadek Aissat. Comme la préparation de ce numéro a coïncidé avec les terribles tremblements de terre qui ont ravagé l’Algérie, et devant l’ampleur de la catastrophe, Vibrations, en guise de solidarité avec l’Algérie, a décidé de verser 1 euro de chaque numéro vendu en kiosque à la Fondation de France qui s’est illustrée, dans l’aide des familles sinistrées, notamment des enfants.

T. H.