La 56e édition du Festival international du film de Locarno, qui aura lieu du 6 au 16 août, dans la petite ville des bords du lac Majeur, est placée cette année sous le signe de la musique. Autre nouveauté, la Piazza Grande, place emblématique du festival, se détourne des grosses productions américaines au profit de soirées cinéphiliques et thématiques.

Le festival commence avec une bonne nouvelle : Irène Bignardi, directrice artistique et salvatrice du festival, dont le mandat arrive à son terme cet automne, restera jusqu’en 2004. Côté programme, la sélection des films pour la principale compétition, officielle, a été difficile.

Elle « reflète la crise que traverse le cinéma mondial » et dont la dernière édition de Cannes nous a donné un avant-goût. La directrice adjointe du festival Teresa Cavina explique : « Partout nous avons ressenti des problèmes de financement. Sauf la France qui continue à être très active avec ses coproductions. » Par ailleurs, 20 films, contre 22 de l’an passé, ont été retenus.

Les 20 longs métrages viennent de 17 pays dont 8 européens, 3 français et 8 de pays du Sud, entre autres, la Bolivie, le Pakistan, l’Inde et l’Iran. Alors que l’Amérique et la Russie seront représentées par un film chacun, l’Afrique sera tout simplement, une fois de plus, absente. Une absence qui renseigne sur la gravité de la crise que traverse le cinéma africain.

Parmi les prétendants au Léopard d’or, on retrouve Spring Summer, Fall Winter And Spring du Coréen Kim Ki-Duk, auteur familier des cinéphiles même s’il n’est pas connu du grand public. Cette remarque est aussi valable pour le réalisateur argentin Martin Rejtman, ayant déjà concouru en 1992 pour un Léopard d’or, qui revient à Locarno avec Los Guantes Magicos.

5Du côté de la France, on note Les Marins perdus et Mister V, respectivement, de Claire Devers et Emilie Deleuze qui seront concurrencées par, notamment, l’Américaine Catherine Hardwicke (Thirteen) et le Japonais Masahiro Kobayashi (The Hairdresser).

T.H